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Qu’est-ce que la responsabilité sociétale des organisations ?

La responsabilité sociétale des organisations (RSO) ou responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est un concept qui décrit la manière dont les entreprises et les organisations peuvent être tenues responsables de leurs actions et de leur impact sur la société et l’environnement. Différents aspects sont pris en compte ; la protection de l’environnement, la prévention de la discrimination, la promotion des pratiques éthiques, la transparence financière et la responsabilité envers les employés et les parties prenantes. En somme, la RSO (ou RSE) est l’engagement d’une entreprise à être un bon citoyen d’affaires et à contribuer au développement durable.

Les nouveautés législatives concernant la RSE

La RSE est un concept récent dans l’histoire des sociétés. De fait, elle engage le législateur à élaborer de nouvelles lois encadrant la démarche de responsabilité sociétale. En France, c’est la loi PACTE (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises), adoptée en 2019, qui définit ce cadre, en introduisant l’obligation pour les entreprises de plus de 1 000 salariés de publier un rapport sur leur impact environnemental et social.

Mais la France n’est pas le seul pays à évoluer sur les questions environnementales, sociales et de transparence financière. En 2017, l’Allemagne et l’Italie se sont également dotées d’un cadre législatif obligeant les entreprises cotées en bourse à la publication d’un rapport annuel sur leur impact social et environnemental. En 2018, la Belgique franchit également le cap et étend cette obligation à certaines entreprises non cotées. A contrario, les entreprises Américaines ne sont soumises à aucune loi fédérale concernant la responsabilité sociétale des entreprises. Toutefois, dans certains états, certaines réglementations s’approchent de ce concept.

Quoiqu’il en soit, et même si d’un pays à l’autre on peut constater certains écarts, le fait est que la direction générale tend vers l’encadrement, l’évaluation et la mesure des impacts sociétaux des entreprises. L’Union Européenne, par le biais de la Commission Européenne, a d’ailleurs proposé une directive permettant d’uniformiser l’encadrement de le RSE au sein des pays membres. La Directive sur la divulgation de la durabilité des informations (DSCR) vise à améliorer la transparence et la comparabilité des informations sur la durabilité des entreprises cotées et certaines grandes entreprises non cotées dans l’Union Européenne. Elle prévoit l’obligation pour ces entreprises de publier un rapport sur leur performance en matière de durabilité, qui couvre des aspects tels que le climat, les employés, la corruption, les droits de l’homme et la diversité. Cette directive, proposée en 2018, est désormais adoptée par le parlement européen. Les états membres de l’Union Européenne ont jusqu’à 2022 pour transposer cette directive en droit national.

Comment évaluer la RSE d’une entreprise ?

S’il n’existe pas de méthode unique, différents moyens et outils permettent d’évaluer la RSE d’une entreprise ;

  • Les indicateurs de durabilité, mesurant les performances de l’entreprise en matière de durabilité dans divers domaines tels que l’environnement, la société et la gouvernance.
  • Les études de benchmark, comparant les performances des entreprises sur les questions environnementales, sociales et de gouvernance.
  • Les rapports de durabilité, publiés par les entreprises, décrivant leurs politiques et leurs pratiques et affichant leurs performances en matière de durabilité.
  • Les labels et les certifications, utilisés pour évaluer les performances en matière de durabilité des entreprises.

Rappelons que la RSE est un processus continu visant à l’excellence sociétale. Chaque outil ou moyen d’évaluation est donc un simple marqueur temporel permettant à une entreprise de se situer quant à ses performances en matière de durabilité, de transparence financière et de gouvernance. Notons également qu’il est préférable d’utiliser plusieurs outils si l’on souhaite obtenir une vue globale et complète des performances sociétales d’une entreprise.

Quels sont les 3 piliers de la RSE ?

La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) repose sur trois piliers, interconnectés et parties prenantes d’une vision globale, holistique :

  • Un pilier environnemental, concernant les impacts de l’entreprise sur l’environnement. Sont considérés la consommation d’énergie, les émissions de gaz à effet de serre, la gestion des déchets et la biodiversité. Pour réduire cet impact, les entreprises sont enjointes à utiliser les énergies renouvelables, à réduire leurs émissions de GES ou encore à mettre en place des programmes de récupération et de recyclage.
  • Un pilier social, attaché à définir les impacts de l’entreprise sur la société par le biais de ces relations avec ses salariés ou la communauté locale comme avec les fournisseurs et les consommateurs. L’objectif est de motiver les entreprises à user de pratiques éthiques visant à améliore leur impact social. On parle d’égalité salariale entre hommes et femmes, de programmes de bien-être au travail, de la réponse aux besoins de la communauté, etc.
  • Un pilier de gouvernance, relatif à la manière dont est gérée l’entreprise. Ici, ce sont les pratiques de transparence, d’intégrité et de responsabilité qui sont visées. Il est donc suggéré aux entreprises la mise en place de mécanismes de surveillance et de responsabilité ou de transparence dans la divulgation des informations financières par exemple. De surcroît, selon la forme d’organisation de l’entreprise, le chemin à parcourir pour atteindre les objectifs en matière de RSE peut s’avérer plus ou moins long.

Comment développer la RSE dans une entreprise ?

Le développement de l RSE au sein d’une entreprise peut s’effectuer selon 5 étapes :

  • Tout d’abord, l’établissement d’une vision holistique et d’objectifs RSE à atteindre, à intégrer au cœur de la stratégie globale de l’entreprise et à partager avec toutes les parties prenantes.
  • Ensuite, l’analyse des impacts de l’entreprise sur l’environnement, la société et la gouvernance. C’est ici que sont identifiés les principaux défis à relever et les opportunités à saisir.
  • L’étape suivante consiste en la mise en place de programmes RSE qui permettront d’aborder les défis et de saisir les opportunités identifiés à l’étape précédente, sans jamais perdre de vue les trois piliers de la RSE.
  • Puis, il est temps pour l’entreprise de commencer à mesurer et à communiquer les résultats obtenus suite à la mise en place des différents programmes RSE.
  • Enfin, la RSE doit intégrer de manière continue tous les processus et toutes les décisions stratégiques de l’entreprise, ceci permettant son adaptation et son amélioration constante au regard des objectifs fixés.

Comment mesurer la responsabilité sociale des entreprises ?

Les mesures concernant la RSE des entreprises peuvent s’effectuer par différents biais. On peut à nouveau évoquer les indicateurs de performances mais n’oublions pas non plus les évaluations délivrées par des tiers. Organismes externes comme les agences de notation RSE, ou actionnaires, salariés, communautés locales, clients, fournisseurs sont également en mesure de fournir des éléments sur l’impact sociétal d’une entreprise.

D’autre part, les entreprises sont libres de s’évaluer elles-mêmes et de se comparer aux autres entreprises du pays, du secteur d’activité ou du marché spécifique dans lequel elles évoluent. Enfin, notons que les mesures sont forcément continues et non figées, le processus de la RSE étant lui-même un processus continu.