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Après les vacances : la tête, le corps et le coeur 

Fidèle à mon comportement aoutien et à celui de la plupart de ceux qui lisent cet édito, j’ai pris quelques congés ces dernières semaines en même temps que j’ai coupé à toute sollicitation entrante ou sortante sur les réseaux sociaux. C’est de loin cette coupure qui m’a le plus reposé et c’est cette constatation renouvelée d’année en année qui me fait penser que comme pour l’alcool, LinkedIn et consorts sont à consommer avec modération. Mais on ne se lasse jamais d’un bon verre de Bourgogne, alors j’ai recommencé à lire le fil ininterrompu des messages qui tombent sur mon compte LinkedIn. J’ai replongé un peu bêtement en commençant par écouter la dernière promotion du spectacle de Karim Duval. C’était tout sauf productif, mais j’ai ri comme à chaque fois que je l’écoute. C’est ici : (7) Activity | Karim Duval | LinkedIn. Ce rire avait le goût de ceux qui l’avaient précédé ces dernières semaines, le rire des soirées entre amis ou en famille, le rire des vacances, celles-là même qui s’achèvent en même temps que débute la rentrée.

Revenant de Thaïlande où je découvrais pour la première fois l’Asie du Sud-Est, je m’étais figuré là-bas vous parler un peu de ce pays et de le comparer avec la France. Mais pour ceux qui connaissent déjà le pays, je craignais de vous ennuyer. Pour les autres, je craignais de mal faire le travail d’une agence de voyage : vous en faire la publicité. Pourtant, je n’y résiste pas : la Thaïlande est un pays superbe.

Les amoureux de la nature pourront s’émerveiller de paysages verts à perte de vue comme à Khao Sok non loin de Phuket, de la jungle, de ses trois mers, de sa faune et de sa flore. Les amoureux de la ville prolongeront leur séjour à Bangkok pour peut-être y rencontrer leur âme sœur au milieu des 11 millions d’habitants de la mégapole grande comme cinq fois Paris. Pour faire vivre un tel gigantisme, les autoroutes de deux fois 4 voies traversent la cité de part en part sur deux niveaux. Nous avons choisi quant à nous de mettre fin aux trottinettes en libre-service dans la capitale : autre taille, autres enjeux me direz-vous. Peut-être. Autre vision de la ville aussi. Très certainement : je me verrais mal vivre dans une telle fourmilière. Et puis enfin autre vision de l’exercice du pouvoir. Dans le cas d’espèce, le Royaume de la Thaïlande qui concentre les pouvoirs d’un seul homme n’a rien à envier aux votations parisiennes qui ne font que miner le processus démocratique au nom de la démocratie participative. Ou comment 7% de la population décide pour l’ensemble d’entre elle et accessoirement envoie au tapis trois sociétés qui nous promettaient de remplacer la voiture devenue diablesse. Bref… Vous pouvez avoir un bon aperçu de Bangkok en images depuis le dernier gratte-ciel haut comme la Tour Eiffel construit par Bouygues : le Mahanakhon.C’est ici : 【🇹🇭 4K】Mahanakhon Skywalk Thailand highest glass skywalk BEST VIEW in Bangkok – YouTube

Difficile de ne pas tomber sous le charme de la Thaïlande, de ses citoyens, de leurs sourires, de leur cuisine, de leur culture du service, d’un peu tout en fait. Même de son économie.

J’ai bien tenté de convaincre la famille d’aller visiter l’usine automobile de Toyota à Ayutthaya, ancienne capitale ravagée par les Birmans avant que Bangkok ne prenne le relais. Allez savoir pourquoi, ils m’ont tous dit « non » d’une voix unanime, arguant que nous étions dans la cité pour découvrir les temples inscrits au patrimoine mondial de l’Humanité, pas pour regarder des voitures alignées en rangs d’oignons. Pourtant je serais bien allé voir Toyota ce jour-là et me faire une idée de mes propres yeux de l’industrie automobile thaïlandaise. Qu’y a-t-il de mal à aller observer la magie des robots opérer au ferrage ou le ballet incessant des véhicules au montage ? L’automobile représente à elle-seule 10% du PIB du pays. La Thaïlande est le 11ème producteur mondial d’automobiles juste derrière… la France. L’industrie, c’est 36% du PIB du pays. La Thaïlande est un pays émergent sur le plan économique nous dit la Banque Mondiale. N’empêche, sur le plan industriel, cela a quand même du bon d’être « émergent » et non pas « émergé ». Si vous voulez en savoir plus sur l’économie de la Thaïlande ou de tout autre pays, j’ai pris connaissance pour cet édito des fiches du Trésor Public que je trouve particulièrement réussies pour leur synthèse. Elles sont ici : Trésor-International | Direction générale du Trésor (economie.gouv.fr).

Et puis j’ai découvert le bouddhisme pratiqué par 95% de la population locale. Pas de doute : comme Jésus, Bouddha a bien existé environ 5 siècles avant lui. De nombreux écrits l’attestent. Pas de doute non plus, comme Jésus, l’homme devait être exceptionnel. J’ai été séduit par la recherche d’équilibre qui ressort de la philosophie du bouddhisme. Je suis même allé jusqu’à souhaiter que nous prenions tous connaissance des « quatre nobles vérités » du bouddhisme. Rassurez-vous, je vous épargnerai ici un cours sur la doctrine bouddhiste que je serais par ailleurs bien incapable de vous décrire sans l’aide de mon IA préférée. Ne voyez pas non plus dans ces quelques lignes une quelconque forme de prosélytisme d’une religion que je ne pratique pas. Mais en quelques mots rapides et pour aller directement à la fin, la quatrième vérité, le Magga, est le chemin vers la cessation de nos souffrances sur Terre. (Cela me semble tout de même un peu ambitieux mais comme dans toute religion, penser l’impensable est permis. Alors pourquoi pas !) Ce chemin est lui-même un sentier à huit voies. En synthèse, si vous cherchez à atteindre le nirvana, le bouddhisme vous dit qu’il vous faudra pratiquer la vision juste i), la pensée juste ii), la parole juste iii), l’action juste iv), les moyens d’existence justes v), l’effort juste vi), l’attention juste vii) et enfin, la concentration juste viii). Même sans vouloir devenir moine, vivre de l’aumône et chastement, ne manger que deux fois par jour, sans vouloir atteindre le nirvana ou même dépasser nos souffrances de ce monde, pratiquer le Magga pourrait tous nous êtes bénéfique.

Pour les chefs d’entreprise qui me lisent, ils devraient s’accorder avec moi qu’établir une « vision juste » est le préalable à toute stratégie, la « pensée juste », conduisant à un plan d’actions si possible elles-mêmes « actions justes ». De là à penser que le bouddhisme est une méthode managériale, voilà un pas que je ne franchirai pas. Mais de tout de même, c’est a minima inspirant.

Et puis ce qui est pratique avec le bouddhisme, c’est qu’il n’y a qu’un seul personnage « star » : le Bouddha. C’est autrement plus compliqué dans les religions d’Abraham, d’Isaac et d’Ismaël. Il y en a un tout de même un qui s’est fait une petite place à côté de Bouddha : Phra Upakut, fils du Bouddha dont la conception originale m’interdit d’être décrite ici. J’aime bien Phra Upakut, ses formes rondes et son sourire espiègle. Il serait faiseur de richesse.

Bref, sans être bouddhistes, nous devrions tous suivre certains enseignements du Siddharta Gautama, « l’éveillé ».

Ce voyage m’a aidé à formaliser trois projets personnels pour les douze prochains mois. Je fais cela tous les ans chaque fin de mois d’août. Le premier nourrit la tête, le second nourrit le corps, le dernier nourrit le cœur.  

S’agissant de la tête, cela fait quelques temps que vous êtes plusieurs à me dire « Martin, le podcast Histoires d’Entreprises n’intéresse pas seulement les clients et la communauté de BlueBirds. Il faut que tu élargisses ton audience ». Nous allons donc lancer une newsletter hebdomadaire dédiée à Histoires d’Entreprises en espérant toucher un public plus grand. Cette newsletter complètera celle de BlueBirds que vous lisez en ce moment même et qui restera mensuelle. Elle sera pour moi l’occasion de me poser toutes les semaines sur une nouvelle entreprise, son principal dirigeant, ses marchés, les défis auxquels elle et ses concurrentes font face et comment elles s’y prennent pour avancer.

Les deux projets, BlueBirds et Histoires d’Entreprises, grandissent en même temps qu’ils se complètent l’un l’autre.

BlueBirds a vocation à servir nos clients B2B et les indépendants, consultants et managers de transition de la communauté. Rien ne change dans notre positionnement à forte valeur ajoutée. J’espère pouvoir vous annoncer dans quelques semaines la septième année consécutive de croissance rentable.

Histoires d’Entreprises explore le nouveau monde que nous tentons tous de construire : un monde où chacun pourrait vivre dignement de son travail, un monde où la nature s’épanouirait de nouveau, un monde dans lequel la prospérité des entreprises aurait toujours un sens. Tout un programme : aucune économie sur la planète n’a encore prouvé qu’il existait un modèle vertueux sur le plan économique et environnemental.

Certains d’entre vous se préoccuperont d’abord de sauvegarder la planète. La cause est belle. D’autres que tout le monde puisse manger à sa faim et dormir au chaud sous un toit. La cause est noble. Les deniers enfin voudront d’abord créer de la richesse au motif que sans richesse nous deviendrions tous pauvres avec tous les problèmes que la pauvreté engendre. Cause d’une plate évidence mais que nous sommes de plus en plus nombreux à oublier. Ce qui est difficile au point que personne n’ait trouvé la martingale jusqu’à ce jour, c’est de vouloir conjuguer ces trois causes. Avec Histoires d’Entreprises, nous recherchons une forme d’équilibre, une forme de voie du milieu, le Magga en quelque sorte me dirait peut-être Matthieu Ricard. Tiens, si j’allais essayer de l’interroger sur le sujet ?

Je vous souhaite à tous une belle rentrée pleine de projets, d’envies et de rêves. Et de résultats !

Martin