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Aurore de Monclin

Aurore de Monclin

Aurore de Monclin, ancienne directrice stratégie et managing partner d’un cabinet de conseil outre-Manche a rejoint les équipes de BlueBirds il y a quelques mois en tant que Client Success Director. Son rôle : accompagner les entreprises des biens de consommation, du secteur bancaire et des assurances pour trouver les bons profils à recruter en tant que manager de transition ou consultant.

Aurore de Monclin, 48 ans, n’a pas eu une enfance comme les autres. Et c’est sûrement ce qui explique en partie son parcours. Fille d’un père qui a grandi à Berlin-Ouest, cadre d’une grande entreprise, elle passe ses plus jeunes années à Athènes où il est en poste, avant de passer presque tous les étés de son adolescence en Italie où il est nommé à l’époque. Sa mère, juriste de formation et qui a longtemps travaillé dans l’édition, craint que sa famille ne connaisse un jour un conflit armé. Pour anticiper de tels désagréments en pleine guerre froide, Aurore de Monclin devra apprendre le russe, sa sœur aînée le chinois. Sait-on jamais.

Et si sa famille la pousse à l’excellence, elle s’inquiète aussi de son bien-être et de son épanouissement. Élève brillante, la jeune fille est acceptée à Henri IV pour faire Maths sup-Maths spé bio. Invitation qu’elle décline au profit du lycée Fénelon. “Et puis, tous les chemins mènent à Rome”, souligne Aurore de Monclin, le regard doux et joyeux, la mèche un peu folle. De la même manière, dans une famille où les ingénieurs d’industrie côtoient des parlementaires, des diplomates et des militaires, elle veut aller vers une matière “tangible, les sciences du vivant”. C’est pourquoi elle se tourne vers l’agronomie et intègre AgroParisTech en 1996, à 20 ans.

Stratégiste à Londres

Après ses études, Aurore de Monclin “voulait partir loin, vivre une aventure”. Elle part chez Nestlé, qui après un stage, lui offre un pont d’or pour le Royaume-Uni et travailler sur de nouvelles gammes de produits vendus en Angleterre, sous les ordres du CEO, en tant que Innovations manager. “Ils se sont rendus compte que j’étais une créative dans l’âme et m’ont laissé développer des projets de smoothies, de juice bars… Bien loin des confiseries (Kit Kat, Quality Street etc) et du café qui étaient leurs deux piliers historiques de consommation.” Pendant 8 ans, Aurore de Monclin passe ainsi de business unit en nouvelle direction.

Mais en 2009, elle veut avancer. “J’avais envie d’un rythme plus soutenu et d’avoir d’autres challenges”. Elle postule et est recrutée chez Design Bridge & Partners, une filiale de WPP, groupe de médias outre-Manche, en tant que stratégiste pour les grands comptes. Exemple : Comment tel groupe laitier, connu pour ses yaourts pour enfants, peut investir le marché senior ? “C’était très stimulant car mon rôle ne s’arrêtait pas à l’analyse stratégique : j’allais jusqu’à la vente de la campagne de communication, ce qui garantissait une mise en œuvre cohérente et impactante. Parce que c’est un secret de polichinelle de dire que les créatifs rechignent souvent à présenter leurs idées directement aux clients”, résume celle que l’on devine une ancienne grande timide.

En 2012, forte d’une excellente réputation, Aurore de Monclin est approchée par un petit cabinet de conseil à taille humaine, HMT. Pendant 13 ans, la jeune femme va monter les échelons petit à petit. De directrice de la stratégie où elle travaille beaucoup sur des dossiers biens de consommation et l’industrie pharmaceutique, elle devient managing partner. Aujourd’hui encore, elle conseille le cabinet qui reste l’une de ses plus belles aventures professionnelles. “il y avait un état d’esprit très entrepreneurial et un accompagnement opérationnel sur le terrain. Et c’était d’autant plus intéressant que HMT avait une exposition internationale. Avec mes équipes, nous avons travaillé dans 60 pays, sur six continents.”

Aurore de Monclin, nouvelle business developer de BlueBirds

Pourtant deux événements bouleversent son quotidien : le Brexit et la Covid. Elle “mouille la chemise” pour passer tests d’histoire et de langue en vue de sa naturalisation et obtient la nationalité britannique dans le but de faciliter son quotidien. Mais ce n’est pas tout. “Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la crise du Covid n’a pas stoppé le business. En tant que petite structure, naturellement agile, nous avons su adapter rapidement notre modèle économique, facilité par la culture britannique du “Do it yourself.” Un esprit entrepreneurial, pragmatique et décompléxé, bien plus ancré qu’en France.”

Le chiffre d’affaires du cabinet bondit même de 30%. Avec la Covid, Aurore de Monclin questionne ses choix. Alors que ses enfants sont adolescents, elle souhaite terminer leur éducation dans son pays d’origine et a envie de changement. HMT accepte qu’elle passe une partie de son temps en télétravail.

Après quelques mois à passer d’un côté à un autre du Channel, elle ressent une forme de lassitude et se dit qu’il serait une bonne idée de chercher un emploi en France. Elle hésite entre se diriger vers le secteur industriel, qu’elle connaît particulièrement bien ; le conseil, qui correspond naturellement à son profil ; ou faire carrément un pas de côté. “En tant que manageuse, j’ai appris à placer les bonnes personnes aux bons endroits. Ce n’est pas parce qu’on est consultant qu’on peut s’intégrer partout, chaque entreprise a ses spécificités”, résume l’intéressée.

Aurore tombe, par hasard, sur une annonce de BlueBirds et, par curiosité, écoute le podcast de Martin Videlaine Histoires d’entreprises. “J’ai trouvé ça très smart car en business development, il ne s’agit pas tant de vendre que de se rendre attractif.” Elle candidate et quelques semaines plus tard, intègre les équipes comme Client Success Director. Le pas de côté est fait ! “C’est encore mieux que ce que j’imaginais. On a l’occasion de se concentrer sur le relationnel et prendre le pouls de l’économie comme jamais. C’est suffisamment rare pour être souligné”, détaille Aurore de Monclin, particulièrement enthousiaste. L’occasion de retrouver cet esprit d’entrepreneuriat qui a jalonné toute sa carrière outre-Manche et d’en faire profiter la France entière.

Par Déborah Coeffier