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Edito septembre 2021 : C’est reparti !

Finie la sieste, finis les couchers de soleil au bord de l’océan, finis les cris enchanteurs des enfants la journée. La découverte de l’été fut pour moi la côte de l’Esterel. « Les Alpes meurent ici dignement », disait d’elle Victor Hugo. C’est peu dire : le massif présente la même identité géologique que la Corse, on comprend alors mieux sa beauté. Il fallait bien que cela s’arrête, mais que c’était bon !

Au moment où nous nous retroussons les manches pour attaquer cette nouvelle année scolaire, il faut tout d’abord souligner la très bonne tenue de l’économie mondiale et de celle de la France en particulier. Le Nasdaq et le S&P500 ont atteint leurs records historiques — le CAC 40 également — et Bercy prévoit cette année un rebond de l’économie de 6%, rappelant ainsi les chiffres de la France des années 1960. Le chômage s’est stabilisé à 8% à un niveau inférieur d’avant crise. L’argent continue de se déverser par milliards dans la tech (cliquez sur le lien). La CGT appelle à la grève le 5 octobre prochain contre la réforme des retraites. Bref, tout revient à la normale et même mieux encore. 

Il y a donc de bonnes raisons d’être optimistes pour l’avenir. Les patrons le sont. Selon le dernier baromètre BDO-Opinionway-Challenges de la confiance des PME-ETI, 96% des patrons font preuve d’optimisme. Cela ne s’était jamais vu depuis la création de cette enquête. L’université du Medef qui vient de se clore était du même ton. J’étais assez heureux de voir que Geoffroy Roux de Bézieux avait choisi le thème de la liberté pour le rassemblement des entreprises, organisé à Longchamp cette année. Promis, je n’avais pas lu le programme de la REF21 avant de vous écrire en juillet ! 

Mouvement de rattrapage

L’optimisme économique qui règne en ce moment sur la planète ne masque évidemment pas les incertitudes relatives à la pérennité de cette reprise. 

Il est tout d’abord raisonnable de penser que l’intensité de la croissance de l’économie que nous connaissons en ce moment est un mouvement de rattrapage. Cela ne durera pas en France. Pour s’en convaincre, je vous invite à observer les statistiques de croissance du PIB français depuis soixante ans. Les tendances longues s’inversent dans le temps long. Or la croissance du PIB français ne fait que diminuer depuis que Bardot popularisa Saint-Tropez.

Il est tout aussi raisonnable de penser que nous ne reviendrons pas à la « normale » en matière sanitaire avant des mois. Si tant est que nous y arrivions un jour. Il va falloir s’habituer à des restrictions de tous types et prier pour que de nouveaux variants ne s’invitent pas dans la course sanitaire dans laquelle le monde est engagé. 

Enfin, et c’est là un défi de la nouvelle société que nous construisons, l’économie mondiale sera de plus en plus régionale et moins globale. Notre pays manque en ce moment même entre autres de matières premières et de semi-conducteurs, faute de capacités de production ou d’approvisionnement locaux ou régionaux. Essayez de vous acheter un vélo chez Décathlon : le rayon est vide. Les approvisionnements par conteneurs de Chine sont tendus au point d’avoir multiplié par dix leurs prix depuis le début de la crise sanitaire. Or la Chine approvisionne le monde : sept des dix plus grands ports à conteneurs sont chinois. La capacité de Shanghaï est de l’ordre de quinze fois celle du Havre. Une telle dépendance n’est, elle, pas raisonnable.

Et la souveraineté économique ?

Au sein des multiples défis que notre monde moderne rencontre, le climat, la biodiversité, la santé, le sens au travail, l’immigration et d’autres encore, la Chine nous rappelle en ce moment tous les jours l’importance de ne pas être trop dépendants d’elle. D’aucuns appelleront cela une forme de souveraineté économique ou de souveraineté tout court.

Repenser nos capacités de production et d’approvisionnement est un peu moins léger qu’un déjeuner au bord de l’eau sur l’île Sainte-Marguerite à faire les fous sous le soleil de l’été. Mais ce serait tout aussi fou que de ne pas s’atteler à ce sujet dont notre quotidien et celui de nos entreprises dépendent. Et puis il y a un temps pour tout : les vacances par la Nationale 7 d’abord, le travail ensuite.

Tout l’équipe de BlueBirds vous souhaite une excellente rentrée : des projets plein la tête, des équipes motivées et heureuses et des résultats à la hauteur de vos attentes.

Très belle rentrée à tous,

Martin