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La spécialiste du montage et du développement d’opérations immobilières sera sur la ligne de départ du prochain Trophée Roses des Sables en octobre 2022. Et BlueBirds est bien décidé à l’accompagner dans cette formidable aventure humaine !
Il est des personnes qui vous touchent plus que d’autres. Pourquoi ? Comment ? Difficile à dire. Parfois, on entre en résonance, d’autres fois en effet de contraste. Chez Aude Gomez-Bizien, ce qui surprend d’abord, c’est son incorrigible optimisme et sa franchise à toute épreuve. Après quelques minutes de conversation, elle se livre sans détour : “2021 a été une année compliquée avec mon cancer. J’ai donc décidé que 2022 serait positive !” Voilà pour le décor. Ici pas de faux-semblant. Pas de misérabilisme non plus. “Je me suis planifié un challenge pour anticiper le positif à venir, pour reprendre le cours de la vie.”
Oui, la maladie d’Aude Gomez-Bizien a marqué son année 2021. “Ça a fait double effet kiss-cool avec la Covid. Comme tout le monde, j’ai questionné mes envies et mes priorités.” À 42 ans, elle est contrainte de prendre du recul dans un contexte où le marché de l’immobilier est en plein bouleversement, particulièrement dans le secteur du développement et du montage d’opérations. “Je l’avoue, c’est étrange de ne plus avoir de téléphone professionnel. Ça ne m’était pas arrivé depuis 17 ou 18 ans”, dit-elle en riant aux éclats.
Du Mozambique au Cameroun
La carrière de la brune, toujours souriante, n’a jamais connu d’accroc ni de déconvenue. Peut-être parce qu’elle a su saisir les opportunités, se retrousser les manches et se lancer sans a priori. L’une de ses premières incursions dans le monde professionnel en est la parfaite illustration. Après son hypokhâgne-khâgne au lycée Fénelon et des études d’urbanisme, la passionnée de géographie a l’opportunité d’effectuer un stage à l’étranger. L’Institut français d’Afrique du Sud offre des missions dans différents pays et fait passer un entretien collectif. “J’avais dû travailler depuis mes 21 ans pour financer mes études alors que les autres candidats étaient plus réservés. Ils disaient qu’ils n’attachaient pas d’importance au lieu du stage, que tout leur conviendrait, sans choisir. Je ne me suis pas laissée démonter et j’ai demandé le Mozambique.” À la fin du tour de table, elle est la première recrutée.
Elle met donc les voiles pour l’Afrique en 2003. Là-bas, la fille de militaire voyage pour la première fois de sa vie, apprend à débrancher les compteurs de kilomètres sur les voitures et se prend de passion pour le continent. À tel point qu’à la fin de ses études, elle décide de partir en volontariat international à la Communauté urbaine de Yaoundé, au Cameroun. Une expérience particulièrement formatrice. “À l’époque, il y avait peu de routes, pas d’égout, des problèmes d’assainissement… Donc il fallait se montrer débrouillard et créatif en termes d’urbanisme. J’ai fait avec les moyens du bord, sans avoir d’idées préconçues, ce qui s’est révélé particulièrement utile dans la suite de mon parcours”, analyse Aude.
De Spirit au monde de Mickey
Elle rentre en France et est embauchée par Spirit en tant que développeur foncier, un métier dont elle n’a presque jamais entendu parler. “Spirit est une entreprise immobilière, indépendante et familiale. Je pense que ce qui leur a plu chez moi, c’était mon esprit pratique. La technique, je pouvais l’apprendre à leurs côtés.” Ce qu’elle fait pendant huit ans jusqu’à devenir Directrice d’agence. Aude apprend à prospecter en parcourant des centaines de kilomètres par semaine, à négocier avec les propriétaires fonciers, à les accompagner dans la cession de leur bien et à montrer des opérations de logement. Bref, elle découvre toutes les facettes d’un monde à la fois compétitif, exigeant et passionnant.
En 2013, elle est démarchée et se retrouve promue manager développement immobilier chez Real Estate by EuroDisney. “Encore aujourd’hui, je n’ai aucune idée de la façon dont on m’a trouvée. Je n’avais pas de profil sur les réseaux sociaux. J’ai accepté parce que ça m’amusait de faire de l’immobilier dans une entreprise du tourisme et du spectacle. Et parce que je passais de l’autre côté de la ligne : après avoir répondu à des consultations pour Spirit pendant des années, je devais en organiser moi-même et mettre en concurrence les promoteurs. Chez Disney, Aude découvre un autre monde : une culture d’entreprise très affirmée, des organisations horizontales à l’américaine, le partenariat avec l’Etat…
Fin 2018, un ancien collègue de Spirit l’appelle. Celui qui est devenu un ami, a fondé sa propre entreprise Neovarim et lui propose un poste de Directrice générale ambitieux, qui associe ses deux expériences précédentes : elle est chargée d’accompagner les particuliers ou les entreprises dans la vente de leurs biens et terrains et de mettre en concurrence les promoteurs qui souhaitent les acquérir pour y construire des ensembles immobiliers. Banco, elle fonce ! Mais il y a quelques mois, c’est la tuile : Aude tombe malade. Elle continue de travailler malgré un traitement lourd mais son corps fatigue. Elle s’arrête, entre en rémission et réfléchit. Sa route se sépare de celle de Neovarim : “C’était une superbe aventure mais mener de front une carrière, la vie de famille et ma santé, c’était un sacré morceau.”
Un 4×4, des savonnettes et des sponsors
Après un parcours aussi riche, on aurait pu comprendre qu’Aude Gomez-Bizien se repose un peu. Mais déjà ses journées sont bien remplies. Quand d’autres profitent de leur période d’inactivité pour se lancer dans la création d’un potager ou le relooking de leur maison, Aude a placé la barre beaucoup plus haut. Elle sera sur la ligne de départ du prochain Trophée Roses des Sables en octobre, un rallye 100 % féminin qui soutient chaque année l’association Ruban rose dont l’objectif est de récolter des fonds pour la lutte contre le cancer du sein. Challenge : parcourir le désert marocain en 4X4 pendant deux semaines avec pour seuls instruments un road-book, une boussole et les étoiles. Au passage, elle et sa copilote devront choisir un véhicule, apprendre à le conduire, naviguer et acheminer au moins 50 kg de produits d’hygiène à distribuer, en soutien à l’association Enfants du désert.
L’entreprise est déjà en bonne voie puisqu’Aude et son amie, via leur association Fizzy Mummy, ont enregistré 17 000€ de promesses de dons pour leur périple. Le duo lancera bientôt une campagne de financement participatif pour acheter savonnettes, brosses à dents et autres shampooings. Une aventure humaine à laquelle BlueBirds a décidé de participer. Nos équipes seront sur la ligne d’arrivée cet automne pour accueillir Aude et Nathalie, partager dans leur aventure, leur engagement et leurs valeurs.
Par Déborah Coeffier