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Après un parcours varié, de la logistique à la DRH en passant par la communication et l’événementiel, Magali Messina est l’une des nouvelles manageuses de transition de la communauté BlueBirds.
La première chose qui frappe chez Magali Messina, même au travers d’un écran, c’est son regard. Bleu. Bleu translucide. Bleu azur. Bleu acier. Et c’est en pensant à toutes ces nuances que je réfléchis aux facettes de la personnalité de la RH free-lance de 45 ans, fraîchement arrivée chez BlueBirds. La transparence pour sa franchise. L’azur pour son amour de la nature et son côté aventurière tout en discrétion. L’acier pour sa volonté un peu hors-norme. Et sa rigueur rassurante.
Née dans une famille franco-italienne, Magali Messina grandit en région parisienne, son père est cadre supérieur dans la presse, sa mère, dirigeante d’une PME dans l’événementiel. La jeune fille reçoit une éducation très centrée sur les valeurs du travail et de la capacité de chacun à tracer sa route, à se forger un avenir. “La culture du travail que mes parents m’ont inculquée m’a beaucoup construite. Je voulais qu’ils soient fiers de moi. Enfant, j’étais une bonne élève, sérieuse, appliquée et très sensible aux relations humaines. D’ailleurs, j’ai rencontré mes amies les plus proches à la maternelle”, raconte, neutre, Magali. Un récit factuel et pudique, mais aussi très honnête. Un peu comme elle.
Inspirée par le parcours de la famille et passionnée de langues vivantes, Magali se dirige vers un parcours de lettres étrangères appliquées avec l’ambition de travailler dans le commerce à l’international. “À l’époque, j’étais déjà très pragmatique dans mes choix. Pour moi, il était assez évident de choisir la voie de l’université, dans une filière polyvalente.” Plusieurs séjours à l’étranger plus tard, elle est recrutée à Düsseldorf, dans une entreprise d’import-export, avant de lancer définitivement sa carrière comme responsable logistique du département Europe de l’Est, au siège Europe, du groupe Carrier. “Je suis rentrée par la petite porte mais cela m’a permis de toucher à tout et d’évoluer.” Ainsi, elle passe de la logistique à la communication du groupe. Le lien ? Aucun. Mais ce n’est pas le genre de détail qui perturbe Magali. “Je vis d’opportunités. J’ai fait plein de choses dans ma vie parce que je n’ai jamais eu peur de me lancer.”
Jamais deux fois la même erreur
C’est comme ça qu’elle s’associe et devient cheffe d’entreprise à 30 ans pour monter sa structure dans l’événementiel sportif. C’est aussi de cette manière qu’elle parcourt 10 000 km jusqu’à l’autre bout du monde, avec son mari, sa fille dans une chariotte. Ou qu’elle court IronMan et UltraTrails, dont le célèbre UTMB, autour du Mont Blanc. Ou encore qu’elle rejoint l’entreprise de sa maman pour se lancer dans le management. Car derrière les lunettes sages et le look made in entreprise, se cache au fond une aventurière. Son moteur ? Le plaisir d’entreprendre et d’apprendre. Magali suit son instinct : “Dans le travail, comme dans la vie, face à un problème, on cherche des solutions. J’admire les personnes qui trébuchent et se relèvent. Mais je dis toujours, notamment à mes équipes : fais en sorte de ne pas faire la même erreur deux fois.”
En 2012, Magali Messina rejoint le groupe Maesa, à l’heure où l’entreprise de cosmétique ne compte pas encore 50 salariés. Ce nom ne vous dit certainement rien. Pourtant, Maesa, ce sont les parfums chez Zara, les marques de maquillage de nombreuses influenceuses américaines ou encore les lignes beauté de DM en Allemagne. “Le fondateur m’a fait confiance et m’a petit à petit confié la responsabilité de la fonction RH. Je n’avais pas de réel background mais j’ai relevé le défi.” Après une formation de plusieurs mois en cabinet d’avocat sur le droit du travail et un MBA à Paris-Dauphine en management des ressources humaines, Magali va rester dix ans chez Maesa. Jusqu’à devenir DRH.
Tête baissée, déterminée et investie
Mais voilà, une décennie plus tard, celle qui vit entre Colmar et Levallois-Perret a envie d’autres choses. « Ça faisait un moment que l’idée de l’entrepreneuriat me travaillait. Ça doit probablement venir de ma mère. La seule question que je me suis posée c’était : comment multiplier les expériences RH le plus rapidement possible ? Le management de transition s’est vite imposé comme une évidence.” Pas du genre à tergiverser, Magali décide de mettre les voiles. Elle prend à peine une semaine de pause en quittant Maesa, avant de décrocher sa première mission chez BlueBirds. Et pas des moindres : créer entièrement un département RH pour une entreprise de restauration implantée dans plus de 70 établissements et avec 800 collaborateurs. Le tout en six mois. Alors Magali retrousse ses manches et fonce, tête baissée et déterminée. “Pour construire une équipe, il faut passer du temps avec les gens. Ce qui veut dire, de l’échange et de la proximité de terrain. Pour moi, manager à distance est totalement impersonnel. Je mets beaucoup de cœur dans mon approche managériale et j’ai envie de transmettre ma passion et mon implication pour mon métier. Ce qui est loin d’être évident. Souvent, aux entretiens, je pose la question : “Qu’est-ce-que vous procure le travail ?” Les réponses révèlent déjà beaucoup de la personnalité des candidats. Ce qui est plutôt intéressant pour constituer une équipe.”
Six mois plus tard, neuf personnes ont été recrutées et Magali accompagne déjà la nouvelle DRH dans sa prise de poste. Et – cerise sur le gâteau – son client parle déjà de lui confier d’autres missions… Quand on demande à la dynamique quadra si ce grand bond vers le statut d’indépendant ne l’a pas un peu inquiétée, la réponse (pour la première fois de l’entretien non anticipée par Magali) a de quoi faire sourire : “Euh, je dois dire que je n’y ai même pas réfléchi…” Non, rien n’arrête la rigoureuse et ambitieuse Magali Messina.
Déborah Coeffier