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IoT = Intéressant ou trompe œil ?
L’internet des objets, IoT, est un de ces mots qui font le buzz. Tout le monde en parle, beaucoup, en comprend peut-être un peu moins et ce qui est sûr c’est que l’IoT existe dans les films de Hollywood ; Iron-Man en est un bon exemple.
Ce qui fait moins le buzz, ce sont des solutions réelles, qui apportent de l’aide dans la vie de tous les jours. Et un point de vue bien plus rare est que l’IoT présente une opportunité à dynamiser l’économie de tout un pays.
En milieu Urbain on fait également référence au terme Smart Cities. Les exemples de l’innovation porteuse de valeur sont trop nombreux pour tous les lister, mais à titre d’exemple nous avons choisi ici deux cas d’usage – existants – pour illustrer les possibilités.
Cas 1 : le transport en commun dans une Smart City
Toutes les rames, bus et arrêts peuvent être équipés de capteurs estimant le nombre de voyageurs. Cette information peut être croisée avec les chemins vers toutes les destinations des voyageurs et tous les moyens de transport à proximité.
Si un bus « remarque » qu’il ne reste plus assez de places pour les voyageurs attendant aux prochains arrêts qui auront besoin de prendre ce bus pour arriver à leur destination, le système pourrait proposer proactivement aux voyageurs en attente de prendre une trottinette électrique ou un vélib. Cette proposition pourrait être incluse dans le forfait de transport ou bien à prix réduit afin de faire un geste commercial envers le voyageur. Si suffisamment de voyageurs acceptent cette proposition, des voyageurs sur des arrêts de bus plus loin pourraient être informés que la situation se débloque. Souvent en IoT on appelle ce type de fonction une « verticale ».
Cas 2 : le manque de renouveau de jeunes éleveurs de bétail dans le milieu rural
Cette observation repose sur des faits économiques, le métier est dur avec des horaires de travail importants et une rémunération limitée. Dans notre exemple IoT, l’éleveur perd beaucoup de temps à se déplacer afin de faire le plein de nourriture dans les prés et à surveiller les bêtes dans des champs éloignés les uns des autres. Ce temps pourrait être consacré à des activités à plus haute valeur ajoutée comme la transformation des produits. L’IoT peut aider dans cette situation en équipant les abreuvoirs de capteurs qui mesure leurs niveaux, afin d’informer l’éleveur quand il seront à zéro. Il est également imaginable que plusieurs éleveurs partagent leurs informations pour optimiser un nouveau service commun qui s’occuperait pour eux de la remise à niveau. La surveillance des bêtes peut également se faire à distance, à l’aide de caméras, réduisant ainsi d’avantage le temps de déplacement « à vide ».
L’apport de valeur et l’utilité des deux cas illustrés ici est évident et mène à la question : pourquoi ces deux cas existent-ils dans certains pays tels que la Suède ou la Nouvelle Zélande mais pas en Angleterre, en Allemagne ou en France ?
La réponse est le besoin impératif d’une plateforme IoT flexible et accessible par les acteurs du marché : si chacun des exemples est traité de manière isolée avec une solution spécifique faite sur mesure, le cout du projet serait trop important pour en faire un cas métier positif. Le cout de la plateforme doit être partagé par plusieurs verticales pour en faire un projet à succès.
Une deuxième partie de la réponse repose dans l’« IKEAsation » d’une solution IoT. Ni les transports publics à Stockholm, ni les éleveurs de bétail Néo-Zélandais ont les formations et le savoir-faire nécessaires pour monter une plateforme IoT, la mise en place des capteurs sur place et la définition des processus métier. Tel un conseiller de cuisine chez IKEA, un expert – ou une équipe – doit pouvoir comprendre des besoins métier aussi divergents que les deux exemples cités ci-dessus. Ensuite, la plateforme doit offrir des outils qui restent « à configurer » au lieu de « développer de A à Z », et, afin de bien démarrer une verticale sur le terrain, une équipe de support disponible et compétente dois suivre les utilisateurs sur le terrain, s’il le faut.
Ces contraintes ont été identifiées comme points bloquants au développement économique d’un pays et de ses acteurs économiques. C’est pourquoi le Qatar ou l’Arabie Saoudite ont lancé des projets de mise en place de plateformes IoT nationales. La raison pour un acteur étatique d’agir est par ailleurs moins le cout d’une telle plateforme – tout à fait abordable pour un acteur industriel – que le désir d’une mise en place rapide d’un réel usage de possibilités qu’offre l’IoT.
Le succès d’une plateforme IoT nécessite non seulement la connectivité IP des capteurs dans les bus et trains ou bien les abreuvoirs mais également un autre facteur au moins aussi important : l’introduction d’un nouveau modèle économique. La création de valeur dans des verticales IoT est fondamentalement collaborative et équitable :
Afin de favoriser l’innovation digitale, trois facteurs de succès doivent donc être réunis
Pour finir, souvent la discussion de l’IoT est en lien avec l’arrivée de la 5G, ce qui est en grande partie un faux débat. Quelques verticales auront effectivement besoin des capacités de la 5G, par exemple la latence courte pour les voitures autonomes, mais la vaste majorité des verticales peut parfaitement fonctionner avec des protocoles 4G, 3G, 2G, voir de la WiFi.
Peter Kamp
Architecte d’Entreprise
Membre de la communauté NC Partners On Demand