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« Le Chief Poetic Officer est un poète des temps modernes, qui veut ramener de la poésie là où l’on en voit plus, qui tente de réenchanter le monde, de manière concrète et positive », résume Vincent Avanzi, fondateur de La Plume du Futur. Depuisun service taillé sur mesure, distillant avec enthousiasme rimes et alexandrins autour d’ateliers de coaching et de team-building mais aussi de conférences à travers le monde.
Un choix de carrière assumé, aux antipodes du parcours classique qui suit d’ordinaire la « voie royale ». En 2005, le jeune homme de 24 ans est alors fraîchement diplômé de l’ESCP. Comme nombre de ses pairs, il décide de voyager avant le grand plongeon dans la vie active. « J’avais pris des billets pour l’Argentine. Le jour du départ, le vol était surbooké. La compagnie m’a proposé de partir le lendemain et de m’indemniser à hauteur de 700€. J’étais ravi, sauf que la même scène s’est répétée pendant quatre jours », raconte encore, hilare, l’indépendant.
Finalement, sa cagnotte s’élève à 2 800€. Soit le montant précis d’un tour du monde à quinze destinations que proposait Air France à l’époque. La chance sourit aux audacieux. Vincent laisse tout tomber et part seul, en sac à dos, parcourir la planète pendant toute une année. De l’Amérique du sud à l’Asie, en passant par l’Inde et l’Afrique. « Ce voyage a bouleversé ma vie. Grâce à ça, je suis devenu une version plus humaine de moi-même. J’ai appris la méditation. J’ai découvert le sens de l’harmonie. J’ai rencontré des personnes extraordinaires. En fait, je crois que j’ai été victime de ce que les astronautes appellent l’overview effect. Avec le recul — en l’occurrence depuis l’espace — onvoit l’humanité pour ce qu’elle est ; dans toute sa beauté et sa fragilité, mais aussi son unicité. » C’est aussi à la même période que le backpacker commence à écrire de la poésie. Un pas finalement logique pour celui qui joue avec les mots, slame et rappe depuis l’adolescence.
En rentrant en France en 2006, Vincent intègre les équipes de Microsoft. Puis en 2012, lance avec plusieurs associés une start-up dans le web mais ne « se reconnaissait pas dans le modèle » où tout n’est vu que par le prisme de la performance. Devant lui, une page blanche. Que faire ? « C’est sur une page blanche qu’on écrit le plus beau des poèmes disait Mao. » Ni une, ni deux, Vincent plaque tout et décide de partir pour un second tour du monde, un peu différent du premier. « Depuis mon retour, la question de la transformation intérieure-extérieure me titillait et je voulais repartir en allant au-delà de la simple notion de découverte. » Le globe-trotteur lance son blog Odyssée humaine pour raconter son aventure : « Les Douze Travaux des Reculs ». Douze étapes pour un voyage initiatique. Il va en Bolivie « faire rêver » les enfants dans les mines d’argent du Potosi. Il observe la faune et la flore dans les îles Galapagos, si menacées aujourd’hui. Il suit la route de Nelson Mandela en Afrique du sud. À chaque fois, une nouvelle prise de conscience.
En 2014, Vincent Avanzi rentre en France avec de nouveaux rêves plein la tête. On lui propose de participer au Salon des micro-entreprises à Paris et la chance lui sourit à nouveau. Il donne ainsi une conférence intitulée « Comment la poésie peut enrichir votre stratégie d’entreprise ». « La salle était énorme et franchement, je me serais estimé heureux si seulement quarante personnes avaient passé la porte. Sauf qu’en fait, elles étaient près de deux cents. Tout le monde a participé, écrit et partagé des œuvres poétiques en live. Je ne m’attendais pas à autant de succès, d’envie et de besoin. »
Le bouche à oreille fait son effet, on lui propose de donner des conférences et peu à peu Vincent diversifie ses activités. Pour Visa, pour Dior, pour l’Unesco, pour le Sénat… Toujours en lien avec la poésie. Quand il n’inaugure pas une convention internationale, le Chief Poetic Officer donne des ateliers de créativité ou d’écriture, rédige des discours pour des dirigeants, aide les managers à devenir des « leaders éclaireurs », anime des colloques ou fait de l’accompagnement de marques engagées. « Ma mission, c’est d’aider les gens à mettre des mots sur leurs rêves, à libérer la parole, dessiner un horizon commun. C’est les encourager à délivrer un message plus humain, plus incarné, plus inspiré. Plus loin que la punchline, cela nécessite de la sincérité et de l’authenticité. La rentabilité, c’est bien, mais la durabilité est plus essentielle encore, explique Vincent. Je veux être un pont entre le business et la sagesse. Et comme je le dis souvent : essayons de composer la métamorphose du cosmos en osmose pour passer du capitalisme au cap-humanisme. »
Auteur de plusieurs ouvrages dont Trouver son Point G-énial et contributeur aux Echos, Vincent Avanzi organise aussi des « Cercles de Poètes d’Entreprise » et vient de lancer un jeu de société poétique sur le storytelling du monde post CoVid19 : CoBuild20 : Coécrivons Demain / Cowrite the future. Le principe ? Chacun est invité à partager ses rêves d’avenir tel un arbre des possibles.