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Mohsen Mechalia rejoint l’équipe de BlueBirds (Ex NC Partners on Demand) en Juillet. Ce consultant indépendant, spécialiste de la santé, du secteur public et de la protection sociale — passé notamment par Capgemini et Mazars — aura pour mission de représenter la communauté et développer la structure.
La parole est d’argent, mais le silence est d’or. En ces temps de déconfinement et de télétravail, à l’heure où les visioconférences sont désormais une banalité du quotidien, nos écrans nous portent à regarder différemment nos interlocuteurs. Et à tendre l’oreille davantage. Chez Mohsen Mechalia, c’est bien la voix qui interpelle en premier. Riche, profonde, musicale. On se surprend à l’écouter. Il faut dire que son phrasé précis, sa capacité d’analyse et sa franchise élégante ou gouailleuse font de lui un conteur hors pair. Pour autant, l’homme, qui n’hésite pas à regarder son parcours avec lucidité, n’est pas du genre à se dévoiler facilement. Un manque de vanité sans doute, teinté de prudence sage.
Mohsen Mechalia, 42 ans, a grandi en Corse dans un petit village. Le bac en poche, le jeune homme ne rêve que de rejoindre les lumières de la ville. Direction Toulouse. Diplômé, il travaille pendant un an comme conseiller financier chez un assureur. Sauf que voilà, il s’ennuie. Vraiment. Les causes sont multiples : un manque de challenges, de stimulation intellectuelle… « Je savais déjà à quoi allait ressembler ma vie à 20 ans. Clairement, ce n’était pas ma voie. » Il reprend ses études à Aix-en-Provence, part au Canada, décroche un master en négociation internationale à Paris, puis commence à chercher du travail. « Chez moi, ce sont toujours les rencontres qui ont fait la différence. Je suis toujours resté ouvert d’esprit sur mon avenir professionnel. » Il passe un entretien chez Sprim, société de conseil fondée par le docteur Saldmann. « En arrivant à l’entretien, je n’avais pas d’idée préconçue. La mission importait finalement assez peu. Ce que je voulais vraiment c’était travailler avec l’homme que j’avais en face de moi. »
L’expérience est plus qu’enrichissante. Il est jeté dans le grand bain, sans filet. Et tant mieux. « J’avais une autonomie et un niveau de responsabilité assez dingue au vu de mon expérience. Ce n’est pas si courant pour un junior. J’ai appris sur le tas à rebondir, à faire face en terrain ennemi… Je me suis découvert une capacité de débrouille plus forte que la normale. » Fort de ce premier passage en cabinet, il postule chez Capgemini où il reste deux ans. Il y découvre tout le panel des méthodologies du conseil, dans toutes leurs subtilités.
En 2008, Mohsen est débauché par Mazars pour développer l’activité de conseil pour le secteur public. Il veut se tester en tant que manager. L’occasion est trop belle pour dire non. Non, l’homme n’est pas ambitieux, ou du moins pas plus que les autres. En revanche, il est d’une exigence folle envers lui-même. « Tant que je n’arrive pas à me convaincre, je recommence, je continue… ». Mais son travail acharné paye : en sept ans, il a « développé » tous ses clients sans exception. Un exemple parmi d’autres ? Il a simplifié le dispositif de subventions du ministère de la Culture et les process d’attribution pour l’administration centrale et les directions régionales.
Nous sommes en 2015 et un cycle se finit. « J’avais des choses à me prouver. » Depuis longtemps, Mohsen pense à l’entreprenariat. Avec une pointe de frustration, il faut l’avouer. « Quand j’étais étudiant à Aix, j’ai souvenir d’un reportage du 13h de Jean-Pierre Perrnault sur la télé du futur, qui serait connectée. » Révolution copernicienne dans la tête du jeune homme qui imagine un système de location de films, directement depuis son petit écran. La VOD avant l’heure en somme. « J’ai fait le tour des copains — ingénieurs ou commerciaux — pour demander des avis. Ils m’ont tous dit que ça ne marcherait jamais. J’ai laissé tomber. Sauf qu’en 2015, Netflix débarque dans le monde entier et là, je me suis dit : « La prochaine fois, je fonce ! » Alors cette fois, il se jette à l’eau et devient indépendant. Mazars lui passe immédiatement commande pour plusieurs missions et peu à peu, il développe sa propre clientèle. De mission en mission, il collabore avec l’Assurance maladie, Action Logement, le Cerema, les ARS…
Depuis cinq ans l’activité se porte bien, mais Mohsen n’est pas homme à se satisfaire de sa routine. S’il rejoint aujourd’hui la communauté de BlueBirds (ex NC Partners on Demand), c’est d’abord par conviction : « Il y a un réel risque pour les indépendants de se ringardiser. Nos clients font appel à nous pour notre expertise. Ils nous rappellent souvent pour effectuer le même genre de missions. Pour la nouveauté, ils font appel à quelqu’un d’autre. D’où l’intérêt de la communauté. » La communauté, à l’heure où le monde est bouleversé, où la nécessité de changement se fait de plus en plus prégnante, est avant tout source d’opportunités professionnelles, mais surtout d’émulation intellectuelle. Et c’est ce que défend, plus que jamais, BlueBirds.