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Cette commerciale dans l’âme rejoint les équipes de BlueBirds avec l’ambition de faire progresser le réseau, diversifier les méthodes et aller à la rencontre d’indépendants à la recherche de missions.
Le parcours de Linda Sagodira, nouvelle Client Success Director de la team BlueBirds, est à la fois classique et pas tellement. La quadra a enchaîné les postes tout en gravissant les échelons. De simple analyste à responsable de business unit, jusqu’à directrice de réseau. Un parcours émaillé de succès, de quelques déconvenues et une ascension vers de plus hautes responsabilités à chaque fois. Le secret de cette femme solaire et discrète ? Sa persévérance et des épaules solides, sous couvert d’une grande douceur. “Je vais au bout des choses. Dans la difficulté, si nécessaire”, reconnaît l’intéressée. Cette ténacité tranquille, cette force de travail, Linda la tient de son éducation. Petite-fille d’un Harki, gendarme en Algérie, fille de parents issus de l’immigration, élevée dans un milieu modeste près d’Orléans, Linda Sagodira ne doit son parcours qu’à elle-même. “J’étais une jeune femme qui avait envie de réussir. Mes parents ont tout sacrifié pour mes trois frères et sœurs et moi. Je voulais très certainement les rendre fiers”, raconte-elle avec l’envie d’en dire plus et une pudeur qui l’en retient.
Mais la bachelière d’alors a aussi la tête sur les épaules. Elle pense qu’une prépa HEC n’est pas pour elle. Elle intègre donc un DUT en Gestion des entreprises et des administrations, avant de rejoindre l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de Poitiers, puis l’ESSCA (École supérieure des sciences commerciales d’Angers) pour un master en marketing. “J’étais en DESS à la fac d’éco à Angers qui avait un partenariat avec l’école de commerce. C’était une chance inespérée car je bénéficiais de la formation sans payer les droits de scolarité.” Elle décroche un stage chez Bouygues Telecom, en intelligence économique. Pendant un an, elle surveille les marchés autrichiens et allemands comme le lait sur le feu.
Apprendre le métier sur le tas
Mais voilà, nous sommes en 2003 et le marché du travail français n’est pas au beau fixe. La jeune femme “s’y casse les dents”. Elle multiplie les entretiens pour trouver du travail en région parisienne, tout en faisant les allers-retours depuis la maison de ses parents à Orléans. Comme de nombreux jeunes, Linda perd confiance en elle et décide de “revoir ses exigences à la baisse”. Elle se tourne alors vers des postes de commerciaux. “Je ne connaissais rien à la vente mais j’avais besoin d’un job.” Pendant plusieurs mois, elle fait de la prospection téléphonique dans une entreprise de publicité en ligne et apprend sur le tas. “Moi qui étais timide, j’ai dû sortir de ma zone de confort très vite !”, rit-elle.
Début 2004, la chance lui sourit enfin et elle est recrutée par Cadremploi, plus connu aujourd’hui sous le nom de Figaro Classified. À l’époque, la jeune start-up propose de premiers outils de recrutement en ligne. Ce sont les prémices de l’emploi sur Internet. On confie rapidement à Linda tout un portefeuille, puis les grands comptes. À mesure que l’entreprise grandit, elle gagne en compétence et gravit les échelons pas à pas. Mais après quelques années et alors que la hiérarchie prend de nouvelles orientations, la jeune trentenaire décide qu’il est temps d’aller voir ailleurs. Elle est alors recrutée en 2010 comme responsable commerciale chez Batiactu Groupe. Elle manage une petite équipe et joue les touche-à-tout, entre vente, codage et rédaction des newsletters. Elle en profite aussi pour revenir à ses premières amours, le marketing. L’aventure dure 5 ans. Mais Linda voit plus loin depuis un moment : “J’avais fait le tour et c’est un peu présomptueux de le dire mais il fallait que je fasse un bon intellectuellement.” Au fond, elle aime mettre les mains dans le cambouis, se confronter à la difficulté pour se prouver qu’elle en est capable.
D’ailleurs, en 2014, quand elle est recrutée par le groupe Armonia, spécialisé dans les services aux entreprises, pour repositionner la société Côme, fraîchement rachetée, la marche est haute. “Le potentiel était énorme. Les profils étaient hors normes mais les compétences étaient éparpillées et n’avaient pas de lien entre elles. J’ai pris mon bâton de pèlerin pour faire connaître Côme et mettre en place une politique de réseaux.” En cinq ans, Côme devient un cabinet d’accompagnement de projets immobiliers, en environnements de travail et de SI. Le chiffre d’affaires passe de 1,8 M€ à 5,5 M€. Une filiale est créée dans l’assistance aux entreprises. “C’est vraiment ma plus belle expérience professionnelle”, souligne Linda avec une pointe de nostalgie dans la voix.
Trois années ressenties comme dix
Mais sa soif de réussite la poursuit, elle veut encore progresser et prendre des responsabilités. Elle intègre NQT Association, une structure de l’économie sociale et solidaire à la recherche d’une directrice de réseau pour encadrer les fonctions support et manager l’ensemble des délégations régionales qui accompagnent les jeunes des milieux modestes vers l’emploi. Elle est recrutée début 2020 et c’est là que la Covid frappe. La crise sanitaire impacte l’association, qui n’a pas le choix que de prospecter pour trouver des financements. “Les équipes étaient volontaires mais avaient besoin d’accompagnement et de process. Dans un contexte de crise, je les ai formés, créé des outils… Je me suis investie comme jamais. Trop même.” Mais le travail acharné de Linda paye. NQT décroche des appels à projet de l’Etat en 2021 et lève des fonds pour opérer sa transformation digitale complète, le tout en augmentant considérablement le nombre de bénéficiaires du dispositif. “Il fallait répondre à la commande de l’Etat dans une phase de transformation. C’était une période intense comme n’importe quelle situation de conduite au changement. Ces trois années, je les ai ressenties comme dix au niveau professionnel.”
Son quotidien pousse Linda à s’interroger : veut-elle rester dans le monde associatif ? Retourner vers des grands groupes ? Manager une équipe de plusieurs dizaines de personnes ? Ni l’un. Ni l’autre. Après quelques nuits de réflexion, elle en arrive à la conclusion que ce qui l’a fait vibrer, c’est le monde du recrutement et la gestion de projet. Comme chez Figaro Classifieds. Comme chez Armonia. Et comme chez BlueBirds. “J’ai été extrêmement sélective dans mes recherches. Je voulais quelque chose en quoi je croyais et intégrer une petite structure où je me reconnaîtrais dans les valeurs.” L’ambition, le travail, l’envie de se dépasser. Oui, BlueBirds et Linda Sagodira étaient faits pour se rencontrer.
par Déborah Coeffier