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Après 25 ans de carrière et un kaléidoscope de métiers exercés au sein des groupes Amaury et LVMH : de la vente, au poste de Directrice Marques, Influence et Partenariats en passant par le marketing, Emmanuelle Tonnel accompagne les entreprises dans leur développement stratégique et leur communication 360.
Quel est le comble d’une pro de la communication dans un des plus grands groupes de médias du pays ? Avoir travaillé des années avec des journalistes sans avoir jamais été interviewée. “C’est bizarre, je n’ai pas l’habitude”, m’explique Emmanuelle Tonnel, alors que nous démarrons notre entretien en cette fin de journée pluvieuse de juillet. Elle sourit largement en repositionnant une mèche de cheveux derrière l’oreille. Je dois l’avouer, c’est aussi rafraîchissant de rencontrer quelqu’un qui n’a pas été média-traîné et qui cale des formules comme au bingo. La sincérité ne court pas les rues.
“À l’origine, je n’avais pas particulièrement envisagé de monter ma boîte. Mais comme je n’aime pas attendre et que j’ai le goût des nouveaux challenges, j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes, raconte l’intéressée. Mon objectif, réussir dans le monde de l’entreprenariat comme j’ai réussi dans celui du salariat !” Après une première vie dans l’univers exigeant des médias, Emmanuelle a fondé Tonnel Communication en juillet 2023 avec l’idée de créer une offre à destination de structures qui n’ont pas les moyens humains ou financiers de s’offrir un directeur de la communication. En réalisant des audits, en élaborant des stratégies de communication et des plans de déploiement. “L’avantage lorsque l’on collabore avec des entreprises en développement, c’est que l’on touche très rapidement à des sujets plus vastes que la comm’, que ce soit les RH, la RSE et, cerise sur le gâteau, le dirigeant est plus accessible.” Emmanuelle accompagne également les managers à la prise de parole à impact et au développement du leadership.Par ailleurs, Emmanuelle intervient aussi auprès des écoles de management en coachant des promos sur la construction de leur parcours professionnel. La brune à la voix profonde et au sourire XXL le reconnaît, elle ne pensait pas s’épanouir autant dans ce travail d’entrepreneur.
“Je suis entrée dans les médias par hasard. J’y suis restée par passion.”
Après une enfance marquée par le scoutisme et une école de commerce en Normandie où elle rencontre son futur mari et les amis d’une vie, Emmanuelle découvre pêle-mêle, à l’occasion d’un premier emploi en 1996, l’actu, les ventes en kiosque, les rédactions, les bouclages tardifs, les coups de gueule, les invendus, l’arrivée du digital. Bref, le monde passionnant et brinquebalant de la presse. Un quotidien plein d’urgence et de frénésie où l’on se sent vivre plus intensément, où on fait corps avec ses équipes. “Je suis entrée dans les médias par hasard. J’y suis restée par passion.”
Jusqu’en 2000, Emmanuelle reste sur le terrain comme déléguée commerciale dans le Sud pour Aujourd’hui en France, avant de faire ses armes au siège à Paris. Les années s’enchaînent avec frénésie et à force de travail et de persévérance, de pragmatisme aussi, elle passe de chargée de promotion àresponsable des partenariats pour Le Parisien. Au quotidien, elle identifie, négocie et pilote l’ensemble des partenariats culturels, sportifs et événementiels dans lesquels la marque Le Parisien résonne. Elle côtoie journalistes, directions de la communication, partenaires et contribue directement au développement du chiffre d’affaires du Parisien. Tout cela avec l’objectif d’accroître l’aura du journal et de faire augmenter le nombre d’abonnements. “Avec mon équipe, nous négocions plus de 100 partenariats par an.”
Et puis, une nouvelle aventure commence. Fin 2015, Le Parisien est racheté par le groupe Les Echos. Les deux mastodontes fusionnent à la surprise générale. “Je me souviens encore de l’annonce, j’en étais restée bouche bée !” Il faut désormais réussir l’amalgame entre deux mondes qui semblent aux antipodes l’un de l’autre. Emmanuelle rejoint la direction de la Communication et de la Stratégie avec une première mission, développer tout le secteur partenariats pour Les Echos. “À l’époque, ce n’était pas du tout dans la culture de ce journal. Il fallait tout créer, développer un écosystème d’alliances stratégiques et en plus, faire fonctionner ensemble deux marques radicalement différentes. Un grand écart permanent entre deux univers, c’était exaltant”, relate l’ancienne directrice Partenariats du groupe.
Goût du défi
L’aventure continue et les responsabilités s’étoffent encore. De nouvelles marques (Radio Classique, Connaissance des Arts, Mezzo, Capital Finance, Investir) sont confiées à Emmanuelle. Elle manage de nouvelles équipes et s’approprie la communication 360 avec des plateformes de marque, des campagnes de communication print et digital, le contrôle de la e-reputation des marques via les relations presse et les relations publiques.
Mais après le Covid, l’atmosphère change. Les visios se multiplient, certains collègues plient bagages. La presse traverse une crise économique depuis longtemps et elle tend à s’accentuer. En 2023, Emmanuelle choisit de quitter le groupe, certaine de sa décision. Une nouvelle aventure en forme de saut dans le vide mais où elle veut mettre en avant son authenticité, son énergie et son enthousiasme. En moins d’un an, elle a réussi à imposer son style et sa détermination auprès de plusieurs entreprises qui lui font désormais confiance dans la durée.
par Déborah Coeffier.