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Edito Juin 2020 : Nous voici déconfinés !

Nous voici déconfinés. Pas nos proches ou personnages publics de coeur qui connurent leur dernier crépuscule. Nous leur rendons grâce.

Nous voici déconfinés. Pas celles et ceux encore prisonniers de leur lit d’hôpital ou cloîtrés chez eux pour retrouver leurs forces et nous protéger. Nos pensées vont plus particulièrement vers eux.

Nous voici déconfinés. Pour de bon ? 

Nous voici déconfinés. Nous avons pu retrouver nos parents, enfants, amis et voisins en nous demandant si nous pouvions les embrasser et s’il était même raisonnable de les revoir. Mais qu’importe, la vie doit bien reprendre.

Nous voici déconfinés. Mince alors ! Nous ne verrons plus les présentateurs télé interrompus par leurs enfants, nous ne pourrons plus réviser Pythagore entre deux visioconférences ou rappeler que la lettre « n » suivie de « a » se prononce « an » comme dans « maman » quelques secondes avant un appel client. Je n’aurai plus mon fils de 17 ans tous les midis à table (ô joie) m’interpellant pour m’indiquer qu’il révise son oral de français alors même qu’il ne sait pas si l’épreuve est maintenue. Il risquait de travailler pour rien ! 

Nous voici déconfinés. Les parents aiment souvent s’inviter à l’école. Là, c’est elle qui s’est invitée chez nous. L’année aura été marquée par l’absence d’examens et parfois de cours. Laetitia Vitaud en fait une rapide analyse dans le film en lien dans laquelle elle oppose « signal » de formation à « capital » de compétences. Laetitia effleure la révolution de l’école qui s’annonce et rajoute sa voix à celles en nombre croissant qui se demandent si la valeur actualisée d’études universitaires longues et chères est toujours positive. La question peut sembler saugrenue mais à y regarder de près… 

Nous voici déconfinés. (Au moins en France car les clients marocains qui nous lisent craignent un prolongement d’un confinement censé prendre fin le 10 juin prochain). Mais à quel prix ? Nous avons maintenant une meilleure idée de l’impact du COVID19 sur les finances publiques françaises. Le PIB devrait chuter cette année d’environ 11%, le déficit de la Sécurité Sociale dépasser 50Md€ (il était de 2Md€ en 2019) et celui de l’Etat atteindre 220Md€ contre 93Md€ un an plus tôt. La dette publique passera de 100% de PIB à 120% PIB. Par une espèce de magie, nous ne regardons plus les décimales mais les unités des indicateurs macroéconomiques que nous avions l’habitude d’analyser. L’argent public coule à flots et notre pays si souvent désuni semble d’accord au moins sur un point : nos enfants règleront la facture. 

Nous voici déconfinés. Certaines lignes de production ont pu être relancées, les magasins recevoir leur clientèle et les bureaux accueillir les salariés préférant la rencontre physique au télétravail. Ce dernier a conquis presque tout le monde et c’est tant mieux. Mais l’homme aime parfois les extrêmes et dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, il est rarement bon. Nous avons par exemple beaucoup aimé le point de vue de Fabien Siguier, EVP RH et Transformation du Groupe Adisseo dans le Cercle K2 ici : « De la raison d’être au télétravail ».

Nous voici déconfinés. Un immense travail de reconstruction commence. Pour nous tous, il va s’agir de relancer l’activité commerciale et de retrouver des indicateurs financiers sains en s’adaptant au nouveau monde qui se livre à nous. Pour NC Partners On Demand, il s’agira d’apporter des solutions court terme à la crise économique qui gronde et à la crise sociale qui grandit. Il s’agira aussi d’accompagner de plus en plus les indépendants membres de la communauté. Ils sont en première ligne dans un marché du travail qui a radicalement changé. Nous avons profité de cette période si extraordinaire qui vient de s’achever pour accueillir une nouvelle personne centrale dans notre dispositif : Jean-François-Chiron, Senior Advisor, qui nous aidera à grandir dans le secteur de la mobilité. Il se présente plus loin dans cette newsletter.

Nous voici déconfinés. Beaucoup d’entre nous en ont profité pour réaliser un vrai travail d’introspection. Il n’est pas besoin d’avoir suivi le Ramadan qui vient de s’achever ou d’avoir réalisé les exercices spirituels de St Ignace de Loyola pour se demander comment laisser un monde meilleur à celles et ceux qui nous suivrons. Gageons que nous passerons à l’action pour nous-mêmes, notre proche entourage et les équipes ou les sociétés que nous dirigeons.

Nous voici déconfinés et pointe déjà l’été et ses promesses de repos et de soleil, amis fidèles d’une parenthèse d’insouciance. Nous l’aurons bien méritée.

Ghita & Martin